Appels à projets

Quel est le meilleur appel pour mon projet?

Le secteur maritime est au cœur d’un élan de financement qui vise à soutenir une recherche innovante pour cheminer vers un développement durable et nous nous en réjouissons!

En effet, une multitude d’appels à projets et d’opportunités de soutien financier sont en cours. Toutefois, cette myriade d’appels et leurs spécificités peuvent porter à confusion… N’ayez crainte, le RQM est là pour vous aiguiller!

Pour vous aider à décider où canaliser votre énergie pour la mettre à bon escient, nous avons préparé un tableau comparatif des opportunités en cours.

De plus, le RQM est une ressource précieuse si vous souhaitez obtenir des conseils ou forger de nouvelles collaborations avec d’autres membres de la communauté maritime pour bonifier vos projets. Contactez-nous sur et nous nous ferons un plaisir de vous conseiller!

Nom de l’appel à projets Montant et durée Dates importantes Priorités
Cadre de contribution de sciences des écosystèmes et des océans – MPO 100 000$ à 250 000 $
entre 1 et 3 ans
Soumission : 8 janvier 2023 Pêches durables, protection écosystèmes, baleines, données bathymétriques
Programme de recherche en partenariat dans le secteur maritime – FRQ 150 000 $/an
entre 1 à 2 ans
Pré-inscription : 1er décembre 2022
Soumission : 9 février 2023
Thématiques du RQM
Appel à projets PLAINE 2023-2025 100 000 $/an
entre 1 et 2 ans
Soumission : 15 février 2023 Décarbonation, érosion des berges, coexistence faune subaquatique, économie circulaire et gestion matières résiduelles
Appel de projets de recherche et d’innovation dans le secteur maritime – MEIE 500 000 $
entre 1 et 3 ans
Soumission : 24 novembre 2022


Réduire les risques d’inondations du lac Saint-Pierre

Mon pays c’est l’hiver… puis la glace et les plantes aquatiques

Au Québec, printemps après printemps, la plaine du lac Saint-Pierre est l’une des régions les plus vulnérables aux inondations. Certaines sont plus prononcées que d’autres, comme celle qui est survenue en 2019 et qui a transformé les abords de l’autoroute 40 en un immense lac entre Yamachiche et Berthierville. Les changements climatiques risquent encore d’accentuer le phénomène.

D’où l’intérêt de la vaste étude interdisciplinaire dirigée par le chercheur Andrea Bertolo, professeur en écologie aquatique à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), et soutenue par le Réseau Inondations InterSectoriel du Québec (RIISQ) ainsi que par le Réseau Québec maritime (RQM). En quelques mots, il s’agit de comprendre les interactions entre la glace et les herbiers aquatiques, car celles-ci peuvent avoir une incidence sur les risques d’inondation.

Le professeur Bertolo, originaire d’Italie, a baptisé son étude « Mon pays c’est l’hiver ». Depuis 2012, il s’intéresse à la question des plantes qui poussent sur le lit du lac Saint-Pierre. Il s’est rendu compte que la manière dont la glace hivernale intervient sur la dynamique de cette végétation avait été peu explorée.

Comment la lumière du soleil arrive-t-elle à se frayer un chemin jusqu’aux plantes situées sous la glace? À l’inverse, comment ces plantes peuvent-elles influencer la solidité de la glace, par exemple dans les zones peu profondes? En bout de piste, peut-on imaginer prévoir les risques d’embâcle en amont lors de la fracture de cette glace, qui peut alors augmenter le risque de débordement du fleuve au printemps?

« C’était une grande boîte noire, affirme le professeur, mais l’écologie hivernale aquatique est devenue, depuis peu, un enjeu d’actualité du fait de ses ramifications… C’est un tout nouveau pôle d’expertise qui se met en place, malgré des contraintes comme le fait de s’aventurer sur la glace dont on ne connaît pas toujours l’épaisseur! »

Voir à travers la glace

À cet égard, l’étude peut notamment compter sur l’apport d’Alexandre Roy, professeur en télédétection en sciences de l’environnement à l’UQTR, qui travaille sur le projet avec son collègue Christophe Kinnard.

À partir de données recueillies par le satellite canadien Radarsat-2, le professeur Roy a travaillé à caractériser les types de glace ainsi que leur phénologie, c’est-à-dire leurs cycles d’apparition et de disparition.

L’objectif d’Alexandre Roy et de son équipe est la suivante : « Notre ambition est de parvenir à réaliser l’épaisseur de la glace à partir des images radar. Cette information peut contribuer à mieux comprendre l’hydrologie du lac et ses répercussions sur les inondations du printemps ».

Autrement dit, grâce à la télédétection qui s’est affinée, il examine les données pour voir les mouvements de la glace d’année en année.

Mesure de l’épaisseur de la couche de neige par dessus la glace (crédit: Gabrielle Crête).

Le reste du travail revient aux chercheurs sur le terrain. Est-ce que l’épaisseur de la glace joue ensuite un rôle? Est-ce qu’on pourrait ainsi prévoir la suite? Alexandre Roy poursuit en affirmant « […] si plus de plantes poussent au fond du lac, il se peut qu’elles contribuent à ralentir la vitesse du fleuve et qu’elles modifient la phénologie de la glace ».

« Nous travaillons ainsi à établir un modèle basé sur l’historique de ce couvert », dit Andrea Bertolo. Il souligne que la glace qui casse peut causer des embâcles annonciateurs d’inondations, mais qu’elle dépend en partie de la végétation aquatique, d’où l’importance de comprendre comment les deux s’influencent mutuellement.

C’est également dans ce contexte que le projet peut compter sur l’apport de Julie Ruiz, géographe et professeure en sciences de l’environnement à l’UQTR.

Madame Ruiz s’est notamment penchée sur la question suivante : comment est-ce que les populations riveraines perçoivent ces relations, au moins intuitivement? Comment arrimer ces perceptions avec ce que d’autres parties prenantes connaissent?

L’importance de partager les données

Madame Ruiz soulève l’importance de partager les données : « Surtout que plein d’informations ont été amassées, mais qu’elles n’ont pas été véritablement partagées, comme si chacun travaillait en silo ».

Dans les faits, pour ce qui est de la glace, de nombreux intervenants ont pu recueillir des connaissances au fil du temps : la Garde côtière canadienne, le Service canadien des glaces, les différents acteurs fédéraux et provinciaux pour la pêche et la faune, le ministère de la Sécurité publique du Québec, pour en nommer que quelques-uns.

L’échantillonnage de glace se fait grâce à des carottiers, qu’il faut faire pénétrer par rotation (crédit: Gabrielle Crête).

La carotte de glace est ensuite mesurée et étiquetée pour la préservation et l’analyse (crédit: Gabrielle Crête).

« Et tout ce beau monde accumule des données en considérant son propre objet, mais les missions ne se croisent pas, c’est ce qu’il faudrait pour parvenir à une véritable gestion intégrée pour la santé de l’écosystème du lac Saint-Pierre », souligne-t-elle. Par exemple, certains considèrent la glace pour elle-même avec l’objectif de maintenir le chenal ouvert pour la navigation, mais investiguer la vigueur des herbiers n’entre pas dans leurs attributions, et vice-versa.

« On sent le besoin pour le partage de ces informations, mais il n’existe pas encore de motivations qui poussent les intéressés à se parler ni de porte d’entrée claire, ajoute-t-elle, de là l’importance d’aller au-devant des populations, des scientifiques et des gestionnaires ». Et elle s’emploie précisément à développer ce genre de démarche participative.

Au bout du compte, avec toutes les données recueillies et celles des relevés du professeur Roy, le projet devrait permettre la confection d’un modèle qui découle d’un outil mis au point à l’UQTR par Pierre-André Bordeleau, géomaticien au centre RIVE, dans le cadre du Pôle d’expertise multidisciplinaire en gestion durable du littoral du lac Saint-Pierre.

« Le modèle est très précis pour les inondations printanières, mais il ne prend pas en compte la glace, d’où son intérêt pour notre projet, dit Andrea Bertolo. Il peut prédire ce qui s’en vient, c’est impressionnant, ça colle avec les images satellites. On pourra alors comparer les zones effectivement inondées en présence de glace avec celles que le modèle aurait identifiées et vérifier son efficacité ».

Mais sa passion, au-delà de l’intérêt évident pour la prévisibilité des inondations, demeure de saisir toutes les interactions entre la glace et les herbiers aquatiques, ainsi que leur influence dans un écosystème aussi complexe que celui du lac Saint-Pierre, où se déroule toujours, par exemple, une des dernières pêches lacustres commerciales dans le Saint-Laurent.

« Avec le réchauffement du climat, les épisodes extrêmes comme les embâcles hivernaux vont se reproduire, dit-il, de là l’importance de comprendre toute cette dynamique de manière à ajuster nos interventions, au besoin », et ce, pour maintenir l’écosystème du fleuve en santé.

Une partie de l’équipe du projet Mon pays c’est l’hiver : Gabrielle Crête (UQTR), Andrea Bertolo (UQTR), Jimmy Poulin (INRS), Dave Mongrain (UQTR), Alexandre Roy (UQTR), Pierre-Alexis Drolet (MFFP), Guillaume Canac-Marquis (MFFP),Thomas Jourdan (Université de Savoie, France) (crédit: Gabrielle Crête).


Ce projet est financé par :


Deuxième appel à projets PLAINE

Le Programme de recherche visant L’Atténuation des Impacts de la Navigation commerciale sur les Écosystèmes a lancé son deuxième appel à projets.
Visitez la page web de l'appel pour connaitre les détails et les thématiques de l’appel!
Vous avez une idée de projet et vous êtes à la recherche de collaborations ou de partenariats? Inscrivez-vous à l’atelier de maillage gratuit « À PLAINE voile » qui se tiendra virtuellement le 28 novembre de 8h45 à 12h.


Webinaire : Microplastiques

Les microplastiques dans l'environnement aquatique : quelle est leur gravité par rapport au reste des impacts environnementaux d'un produit durant son cycle de vie ?

Vous avez manqué le webinaire, organisé par CentrEau, intitulé « Les microplastiques dans l’environnement aquatique : quelle est leur gravité par rapport au reste des impacts environnementaux d’un produit durant son cycle de vie ? ». Visionnez le webinaire ou consultez la présentation.

Conférencière: Elena Corella-Puertas, CIRAIG, École Polytechnique de Montréal

Langue: Anglais, avec un diaporama en anglais

Résumé: L’analyse du cycle de vie (ACV), un outil couramment utilisé pour aider à la prise de décision en matière d’environnement, ne permet pas encore de prendre en compte les conséquences des fuites de déchets (micro)plastiques dans l’environnement. Cela limite l’application de l’ACV en tant qu’outil d’aide à la décision, puisque les avantages environnementaux potentiels des décisions basées sur l’interdiction du plastique ou les initiatives de substitution ne peuvent pas être correctement évalués et peuvent parfois avoir des conséquences involontaires sur les écosystèmes et/ou la santé humaine. Cette présentation partagera les avancées des méthodologies ACV pour quantifier les impacts potentiels des émissions de microplastiques dans l’environnement (aquatique). Pour illustrer l’application de ces méthodologies, une étude de cas d’ACV des récipients alimentaires à emporter sera présentée, qui comparera les impacts des déchets microplastiques à d’autres catégories d’impact (changement climatique, utilisation de l’eau, etc.).


En collaboration avec


Le RQM vous présente son bilan des activités 2021-2022 à l'AGA

Le RQM vous présente son bilan des activités 2021-2022 à l'AGA

Le Réseau Québec maritime est heureux de convier les représentantes et les représentants des membres à son assemblée générale annuelle le mercredi 8 juin de 15h à 16h30 en virtuel.

Il s’agit d’une opportunité unique pour prendre connaissance des activités qui ont tenu occupée notre communauté dans la dernière année, mais également d’une merveilleuse occasion de vous remercier pour votre implication et votre collaboration dans les différentes initiatives du Réseau.

François Deschênes, président du comité de direction ouvrira la rencontre avant de donner la parole à Dany Dumont, directeur général, qui passera en revue les moments forts de l’année. S’en suivront des capsules vidéos de projets soutenus par le RQM, ainsi qu’une présentation étudiante. De plus, un petit quiz nous permettra de tester vos connaissances sur le Réseau.

Au plaisir de vous compter parmi nous !

*Au clic, le fichier se téléchargera et vous n’aurez qu’à l’ouvrir et à l’ajouter à votre calendrier.


Les représentantes et les représentants des membres sont attendus le 8 juin à l'AGA !

Le Réseau Québec maritime est heureux de convier les représentantes et les représentants des membres à son assemblée générale annuelle le mercredi 8 juin de 15h à 16h30. Cette année encore, l’Assemblée se tiendra sur la plateforme Zoom (espérons que ce soit la dernière édition virtuelle !).

Il s’agit d’une belle occasion de prendre connaissance des activités et des initiatives qui ont tenu l’équipe et les membres du RQM occupés dans la dernière année, ainsi que d'en apprendre davantage sur les projets et les programmes des cinq premières années d’activités du Réseau.

Dany Dumont, directeur général, ouvrira la rencontre en passant en revue les moments forts de l’année. S’en suivront des capsules vidéos de projets soutenus par le RQM, ainsi qu’une présentation d’un étudiant ou d’une étudiante s’étant démarquée lors de notre colloque de l’Acfas. Cette AGA sera également une occasion de tester vos connaissances sur le réseau, avec quelques questions-réponses !

Soyez des nôtres le 8 juin dès 15h !