FÉVRIER 2019

Mission hivernale Amundsen

15

équipes de recherche

17

étudiants

5

universités

19

objectifs

10

stations

16

jours en mer

La mission océanographique hivernale à bord du NGCC Amundsen

Pour une seconde année, le Réseau Québec maritime a réalisé en février 2019 une nouvelle mission océanographique hivernale sur le Saint-Laurent dans le cadre de son programme de recherche Odyssée Saint-Laurent. Grâce à une collaboration stratégique avec la Garde côtière canadienne et Amundsen Science, le Réseau Québec maritime a permis à 28 membres d’une équipe scientifique de monter à bord du brise-glace de recherche Amundsen pour faire de la recherche hivernale sur le fleuve.

Cette équipe pluridisciplinaire était composée de chercheurs, d’étudiants, de techniciens et de personnels hautement qualifiés. Des scientifiques de plusieurs universités et institutions bénéficieront aussi des données et échantillons recueillis à bord de l’Amundsen. En effet, des chercheuses et des chercheurs de l’Université Laval, de l’Université de Montréal, de l’Université McGill, de l’Université de Sherbrooke, de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (UQAR-ISMER) et de l’Institut Maurice-Lamontagne poursuivront des travaux de recherche afin de bien comprendre les différents processus hivernaux dans le système Saint-Laurent.

L’objectif principal de cette mission hors du commun est de récolter, de façon annuelle, des connaissances scientifiques destinées à la compréhension et à la gestion du fleuve et du golfe Saint-Laurent en
période hivernale.

Une conférence grand public pour raconter l’aventure

En collaboration avec l’UQAR-ISMER, le Réseau Québec maritime a invité la population rimouskoise à un 5@7 conférence dans l’amphithéâtre de l’UQAR, le 25 mars dernier. Près de 100 personnes ont assisté à cet événement convivial ayant permis aux étudiants et aux chercheurs de partager leur expérience vécue à bord et de vulgariser les projets de recherche au cœur de la mission. La projection d’images spectaculaires du fleuve Saint-Laurent, ainsi que d’une vidéo réalisée par le cinéaste présent sur l’Amundsen tout au long de la mission, a constitué un moment fort de la soirée.

Les découvertes de la mission hivernale

Lorsque le temps le permettait entre les opérations de la Garde côtière, les scientifiques et les étudiants ont profité de l’occasion pour procéder à l’échantillonnage de sédiments, de plancton, de plaques de glace et d’eau à différentes profondeurs pour déterminer les propriétés physico-chimiques de la colonne d’eau.

« Ces différents échantillonnages nous ont permis, par exemple, de prélever différentes plaques de glace chargées en sédiments afin de mieux comprendre le rôle de la banquise dans la dynamique sédimentaire et l’érosion côtière dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent »
– Jean Carlos Montero Serrano, chef de mission et professeur à l’UQAR-ISMER.

De plus, les images obtenues à l’aide d’un drone permettront de mieux comprendre les mécanismes d’empilement de la glace de mer qui posent bien souvent problème à la navigation maritime en hiver dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.

Un premier essai de l’utilisation de caméras vidéo sous-marines appâtées a aussi été réalisé durant la mission par Safouane Khamassi, étudiant à l’UQAR-ISMER et dirigé par les chercheurs Marie-Julie Roux, de Pêches et Océans Canada à l’Institut Maurice Lamontagne, et Dominique Robert, de l’UQAR-ISMER. Parce que le couvert de glace dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent complexifie le recensement des poissons à haute valeur commerciale en hiver, cette méthode minimise les impacts de la collecte de données scientifiques sur le milieu marin et permet de caractériser les habitats et la structure de la faune marine pour combler des trous de données dans les fonds peu explorés et/ou recouverts de glace. Les images produites permettent non seulement d’admirer la faune marine dans son état naturel, mais aussi de quantifier les abondances, la diversité et les structures de tailles de façon non extractive et efficace.